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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 16:15

Un jour sans savoir pourquoi, on repense à cette période de nos pères ou grands-pères et on se dit si seulement ils nous avaient parlés...

Eux disparus c'est la mémoire de cette période qui disparait aussi, j'ai essayé de retrouver, à partir des souvenirs de famille , l'exile de ces millions d'hommes emportés et éloignés de leurs proches pour une période interminable.

Revenus chez eux, ils durent faire face au questionnement et au regard de ceux qui avaient pu s'évader et de tous les biens pensants de la dernière heure, une question leur étaient posé en boucle et pourquoi tu t'es pas évadé?...Ils étaient aussi ceux qui avaient perdu la guerre et l'opinion publique ne s'est pas privé de le leur rappeler.

Ils ont donc décidé d'enfouir au fond de leur mémoire ces années où ils ont été traités de sous hommes et utilisés comme des esclaves au profit du REICH.

Quelques uns ont eu plus de chance notamment ceux qui étaient dans les fermes et encore.

Plusieurs générations d'hommes et de femmes ont souffert dans leur chair des conditions de vie , puisse faire qu'aujourd'hui nul nation ne connaisse cela  

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 09:04

Comme d'autres fils ou parents de  prisonnier de guerre, j'éprouve aujourd'ui le besoin de découvrir ce qui s'est passé durant ces jours où mon père et comme lui, plus de 1 600 000 individus, ont été éloignés de la France, je n'ai jamais évoqué avec lui cette période de sa vie.

Décèdé le 28 août 1975, le secrétaire génèral de la mairie de Saulxures sur Moselotte a publié un article dans les journaux locaux " la Liberté de l'Est et l'Est Républicain" et j'ai découvert qu'il avait été retenu en captivité au stalag XIIIB à Himmelkron en Bavière.

 avis-d-obseques-edmond-mougin.png

 

J'ai gardé  et rangé précieusement l'article du journal dans une sorte de boite à souvenir, la vie s'est écoulée, ma mère est morte en 2008 à plus de 99 ans et nous n'avions ma soeur et moi que trés peu évoqué avec elle cette période de leur vie. Il nous reste en mémoire quelques paroles et surtout quelques  photos.

KG mougin Edmond

 

 

Pourquoi aujourd'hui entreprendre ces recherches ? Parce que nous sommes les derniers et que nous avons des archives de famille, j'ai envie de  connaître ce que fût leur vie pendant cette période et  laisser ainsi une trace à mes enfants,  petits enfants et mes neveux et petits neveux  afin qu'ils découvrent cette période et qu'à leur tour ils entretiennent le souvenir de ces années noires

.

Beaucoup sont partis pour cette guerre qui ne devait durer que quelques mois tout au plus une saison, ils vécurent une drôle de guerre, faits prisonnier et emmenés en Allemagne pour servir les intérêts de l'occupant, tous ne sont pas revenus et c'est dans un pays ravagé qu'ils ont retrouvés les leurs. Comme mon père beaucoup de KG n'ont jamais voulu parlé de cette période.

 

 Reims le 14 juin 2011.

 

Edmond Mougin matricule 70023 stalag XIIIB de Weiden

      DSCN4984-copie-1.JPGimmatriculation.jpg

                       Extrait de la liste d'immatriculation des KG Archives de Caen

 

Dans les archives familiales je viens de retrouver différents papiers militaires ayant appartenus à mon père, ceux-ci vont me premettre d'affiner mes recherches et de mettre en ligne ces documents pour tout ceux qui comme moi recherchent des traces de nos disparus.

Grâce à internet et les discussions sur les différents forums, la consultation des archives à Caen, j'ai pu reconstituer une partie de son périple depuis cette date du 4 Septembre 1939 où il rejoint le CMA 60 à Epinal jusqu'à son retour dans sa famille le 21 mai 1945 après 58 mois de captivité. Tout les ouvrages que j'ai pu lire, soit écrit par d'anciens prisonniers  Camarde Curé chez les PG tome 1 et 2,de l'Abbé Robert Javelet ou 1800 jours d'un grand Hiver, ou l'ouvrage de Yves Durand Captivité, me font prendre conscience de ce que leurs conditions de captivité ont pu être dures, la faim est omniprésente dans chaque récit et les conditions de vie dans certains stalag épouvantables, aggravées à partir de 1944 par l'avancée des troupes de la coalition qui rend difficile l'acheminement des colis des familles ou de la Croix Rouge.

 

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